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Culture du sperme et fertilité canine 

décembre 05, 2024

Blogue hôte par Dr Emmanuel Fontaine, vétérinaire chargé des communications scientifiques chez Royal Canin Amérique du Nord
 
J’ai récemment découvert un article de recherche intrigant portant sur le microbiome présent dans le sperme canin. Le terme « microbiome » désigne une communauté de micro-organismes (bactéries, champignons, virus, etc.) vivant dans un environnement spécifique. Celui-ci a été au cœur de mes présentations récentes, dans lesquelles j’ai souligné le rôle crucial du microbiome intestinal chez les chatons et les chiots. Cependant, c’est la première fois que je vois l’étude du microbiome dans le contexte de la santé reproductive canine. Les révélations potentielles cachées dans les communautés microbiennes du sperme canin pourraient ouvrir une nouvelle frontière sur l’infertilité des chiens mâles. Dans le présent blogue, je vous fais part de ce que j’ai découvert dans cet article et de la façon dont je pense qu’il peut nous aider en matière d’élevage canin.

 

Dans le domaine des tests de fertilité canine, nous nous retrouvons souvent à évoluer entre les méthodes traditionnelles et les techniques novatrices.

Une méthode traditionnelle couramment pratiquée consiste à analyser l’éjaculat (en effectuant ce que nous appelons un « spermogramme ») pour détecter les anomalies dans la qualité du sperme. Certaines discussions portent également sur la réalisation de cultures bactériennes sur le sperme, particulièrement lorsqu’une infection bactérienne est présumée.

Je dois admettre que j’ai toujours été sceptique quant à cette approche, étant donné la non-stérilité inhérente du sperme.

Il est courant de trouver des bactéries dans le sperme, ce qui rend l’interprétation de ces tests plutôt complexe.

C’est en partie mon scepticisme qui a rendu l’étude que j’ai mentionnée plus haut si intrigante. Celle-ci offre une nouvelle perspective sur la corrélation entre la qualité du sperme et les populations bactériennes présentes dans l’éjaculat du chien. L’étude a permis de dégager plusieurs conclusions intéressantes qui méritent l’attention de ceux d’entre nous qui s’intéressent à la fertilité des chiens mâles.


 

Repenser les cultures bactériennes réalisées sur le sperme canin

Chez les chiens, l’éjaculation se divise en trois phases distinctes, chacune ayant ses propres caractéristiques.

La première phase, connue sous le nom pré-éjaculat, consiste principalement en un liquide clair qui sert à nettoyer l’urètre. La deuxième phase est la fraction riche en spermatozoïdes, qui est la plus critique pour la reproduction, car elle contient la majorité des spermatozoïdes. Enfin, la troisième phase est le liquide prostatique, un volume plus important qui suit la fraction riche en spermatozoïdes et aide à expulser les spermatozoïdes dans le tractus génital de la femelle en fournissant un milieu dans lequel ils peuvent nager.

L’étude a remis en question l’idée qu’il est essentiel de faire la distinction entre la culture de la deuxième phase (spermatique) et de la troisième phase (prostatique) de l’éjaculat.

Elle a démontré que les deux phases produisent des résultats similaires, ce qui simplifie grandement le processus de collecte, surtout compte tenu du volume plus important de la phase prostatique.

Cette découverte pourrait rendre le processus d’analyse plus aisé, plus accessible et moins contraignant.
Deuxièmement, les chercheurs de l’étude ont constaté que les communautés bactériennes présentes dans le sperme concordent entre les chiens qui ont un sperme normal (normospermie) et ceux qui ont un nombre élevé de spermatozoïdes anormaux (tératozoospermie)… ce qui était tout à fait inattendu. 

Bien qu’il s’agisse d’une étude préliminaire et que l’habituelle clause « nécessite des recherches supplémentaires » s’applique, celle-ci suggère que nous devrions être prudents avant d’effectuer des analyses bactériennes à la hâte sur l’éjaculat des chiens.

J’insiste souvent sur le fait que la valeur d’un test réside dans son interprétation et cette étude souligne un point crucial : le simple fait d’observer une infertilité chez un chien rend le déchiffrage des résultats d’une culture bactérienne du sperme extrêmement difficile.


 

Mycoplasmes chez les chiens mâles : une énigme bactérienne?

Dans la partie discussion du document, on retrouve un paragraphe détaillé sur les mycoplasmes dans le sperme canin et ses implications.

Le mycoplasme, une bactérie que l’on trouve couramment dans les voies génitales de diverses espèces, y compris les chiens, continue de faire l’objet de débats quant à son impact sur la fertilité des mâles et des femelles.

L’étude a mis en évidence qu’une grande majorité (89 %) des chiens mâles sont naturellement porteurs de mycoplasmes dans leur système reproducteur.

Cette prévalence complique l’interprétation des tests PCR qualitatifs utilisés pour détecter les mycoplasmes dans l’éjaculat; son caractère commun soulève des questions sur la signification des résultats positifs.

Une fois de plus, la valeur d’un test réside dans son interprétation, qui, dans ce cas, semble particulièrement complexe compte tenu de nos connaissances actuelles.

En ce moment, aucun critère quantitatif ne permet de distinguer les niveaux normaux et élevés de mycoplasmes dans le sperme canin, ce qui rend leur rôle dans l’infertilité masculine pour le moins ambigu. Souvent considéré comme un agent pathogène secondaire, le mycoplasme prolifère dans les conditions établies par les problèmes primaires.

Il est important de noter que ces informations incitent à la prudence dans la prescription d’une antibiothérapie à large spectre qui pourrait entraîner une résistance aux antibiotiques et perturber les microbiomes essentiels – indispensables à la santé animale.


La perspective d’intégrer dans notre pratique des tests de pointe, comme l’analyse du microbiome du sperme est passionnante. Ces avancées promettent d’ouvrir de nouvelles dimensions à la fertilité canine, marquant l’aube d’une ère de transformation de la médecine vétérinaire reproductive. En effet, nous sommes sur le point de réaliser des percées significatives, avec un sentiment palpable de changement qui balaie notre domaine.

The opinions expressed by authors on the Canadian Kennel Club Blog and those providing comments are theirs alone, and do not reflect the opinions of the Canadian Kennel Club or any of its employees.

Les opinions et les commentaires exprimés dans le blogue du Club Canin Canadien sont ceux des auteurs et ils ne reflètent pas les opinions du Club Canin Canadien ni de ses employés.


Author InformationInformation sur l’auteur

Emmanuel Fontaine

Emmanuel Fontaine


Emmanuel Fontaine a obtenu son diplôme de l’École vétérinaire de Toulouse en 2004 et a poursuivi ses études à l’École nationale vétérinaire d’Alfort (Paris) en tant que vétérinaire stagiaire dans l’unité des carnivores domestiques du département de reproduction. De 2005 à 2011, il a travaillé au Centre d’étude en reproduction des carnivores (CERCA), une unité spécialisée dans l’aide à l’élevage des animaux de compagnie. Emmanuel Fontaine est également diplômé de l’European College for Animal Reproduction (ECAR) et a obtenu son doctorat en 2012 sur l’utilisation des agonistes de la GnRH chez les chiens. De septembre 2011 à septembre 2018, il a occupé le poste de vétérinaire des services techniques pour l’équipe PRO de Royal Canin Canada. Il a ensuite été en charge des communications scientifiques pour les Amériques jusqu’en août 2022. Il travaille désormais en tant que vétérinaire principal des communications scientifiques pour Royal Canin Amérique du Nord.

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